SEPTEMBRE - MAI 2021
Constructions bois, plâtre et techniques mixtes
Gravure laser, impression 3D



Résidence de 10 mois au sein de l'IRBI (L'institut de recherche sur la biologie de l'insecte) à Tours, en partenariat avec l'Université de Tours.

L'IRBI, unité mixte de l’Université de Tours et du CNRS, réunit sous un même toit des chercheurs et enseignants-chercheurs issus de différentes disciplines (écologie, physiologie, génétique, chimie, physique, bioinformatique et mathématiques), autour des sciences de l’insecte.


Le Mystère des zoopods est une quête. Oeuvre protéiforme et écléctique, elle habite le bois de GrandMont, fragmentée telle une constellation de vestiges qui renferme une histoire, à condition de les remettre dans l'ordre pour comprendre le message qu'ils tentent de nous faire passer.


Ils racontent une histoire, une histoire de civilisation perdue, de peuples minuscules, de langage sacré et de mythologie oubliée. Est-ce le sacré qui s'inspire de la science, ou la science qui se sacralise ? Ou peut être simplement la naissance d'un dogme nouveau, d'une étrange et furtive religion entomologique qui ne se laisse pas découvrir si facilement, et qu'il vous faudra apprivoiser, appréhender, pour qu'elle vous révèle tous ses secrets. Pour ce faire, c'est un jeu de piste mythique qu'il vous faudra parcourir pour espérer obtenir le graal : le code qui vous ouvrira les portes de la Cathédrale.













SYMBOLOGIE




Micro-univers mythologique fictionnel, il n'en est pas moins chargé de symboles identifiés et significatifs. En parallèle avec l'immersion au sein du laboratoire, la première étape de ce projet a donc été de développer ce qui a servi de bible graphique tout au long du processus de création : l'Encyclopédie.

Elle a été conçue avec la participations des étudiants de l'université de Tours, puis enrichie par la suite au fil des rencontres avec les chercheurs de l'IRBI.


LE FORFICULE FURTIF


Le Forficule Furtif, gazette presque-mensuelle crypto-conspirationniste et décalée, rédigée par Alexia DeFluff, a été distribuée au sein de l'IRBI et sur le campus tout au long de l'année.
Dans le cadre des atliers CERCIP, les étudiant de l'Université de Tours ont participé à l'écriture des numéros de Novembre et Décembre. Servant à la base de lien entre l'IRBI, la vie étudiante et l'artiste, elle aura tenu un rôle particulièrement intéressant dans un contexte de crise sanitaire et de réduction des espaces et des interactions sociales.
La Forficule Furtif fit sur ce projet office de journal de bord, de recueil d'impressions dans cette immersion particulière.
Rédigé dans un style proche du conspirationnisme, elle se veut volontairement second degré, et fait écho à de nombreuses autres publications de l'artiste, notamment La Gazette du labyrinthe, The Gif Jam Telegraph ou encore Le Petit Vortex de Vincennes, et qui tente d'experimenter une voie personnelle de communication avec le public, donnant à celui-ci un droit de réponse et une invitation à participer.


Forficule Furtif d'Octobre
Forficule Furtif de Novembre
Forficule Furtif de Décembre
Forficule Furtif d'Avril





Le Mystère des Zoopods commence lorsqu'on tombe sur une étrange structure en bois qui se dresse dans le bois de Grandmont ; sur la porte ont été laissées des instructions, et la porte est verouillée par un cadenas plutôt singulier.








Puis, la piste nous mène à l'entrée de l'IRBI, une première boîte en bois, gravée et chargée de symboles dissimule un bas relief, ainsi qu'un premier fragment de ce qui semble être une histoire, un conte :

"On raconte qu'au préambule
étaient les micro organismes
fruits de la soupe de la simplicité
et enfants du commencement
Cette redoutable armée molle et protéiforme
entama sa conquête du monde
avec un seul mot d'ordre

Mutons"









Cinq autres boîtes sont ensuite dissumulées dans le paysage, et dessinent les contours du bâtiment : à travers celles-ci, ce sont des concepts tels que le biomimétisme, la symbiose, la métamorphose, les hématophages ou encore les termites qui jalonnent cette quête.



















Une fois les six boîtes trouvées, et le code décrypté, nous voici face à la Cathédrale.










Sa forme s'inspire des monticules que l'on retrouve dans la savane africaine, conçus par les termites. Tournés vers l'équateur, ceux-ci fascinent la recherche pour leur architecture, capable de réguler leur température interne et le taux de CO2 à l'intérieur.
Entièrement en bois, au sommet de celle-ci se dresse une sculpture en acier représentant un Cerambyx Cerdo, ou Capricorne du Chêne, une espèce protégée que l'on retrouve dans le bois de Grandmont.


La Cathédrale incarne la perturbation.
Elle est là, bien présente et pourtant discrète, si l'on ne lui prête pas suffisament attention. Les perturbations sont la finalité de la quête, ce que l'on découvre en dernier. La Cathédrale est un monument secret, 'L'Apcalypse selon les insectes' ; ses murs sont recouverts de gravures qui réutilisent ce languge qui nous est devenu familiers. Pollution sonore, bétonnisation, ravageurs et virus, elle rassemble de très nombreux sujets de recherches présents au sein de l'IRBI.

















Les 8 Vitraux disposés sur chacun des murs de la Cathédrale ont été gravés, et chacun d'eux contient un visuel extrait d'un projet de recherche, ou pris par l'un des chercheurs de l'IRBI.








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